Selon l’Insee, la restauration collective a généré 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019. Le secteur représente donc un marché considérable pour les producteur.rices.
La loi EGAlim encadre les achats du secteur : au moins 50% des dépenses en denrées alimentaires doivent être tournées vers l’achat de produits durables et de qualité, dont au moins 20 % certifiés bio. La restauration collective doit aussi proposer un repas végétarien hebdomadaire et diversifier ses sources de protéines.
En tant que gérant.e de cantines, comment organiser au mieux vos commandes afin de répondre au cadre réglementaire tout en prenant en compte ses contraintes budgétaires et logistiques (délais de livraison de produits frais, respect des saisonnalités etc) ?
La première étape consiste à se demander quels sont les besoins de sa cantine afin d’identifier le type de fournisseur auquel faire appel. Il convient de se demander :
Après avoir réalisé un état des lieux de vos commandes, la seconde étape consiste à vous demander quels sont les enjeux à prendre en compte afin d’optimiser vos commandes.
Consultez la plateforme en ligne ma.cantine qui vous permet de comprendre la loi EGAlim. Il existe aussi des outils informatiques qui calculent automatiquement le pourcentage de produits EGAlim que vous commandez.
S’approvisionner localement facilite la prise en compte de critères de qualité, de fraîcheur et de saisonnalité. Cela permet aussi de limiter l’empreinte carbone liée au transport, favorise la création de lien social et participe à une plus juste rémunération des producteur.rices. En sollicitant les producteur.rices locaux pour des produits dits EGAlim, vous vous engagez pour la résilience agricole de votre territoire. Manifester votre intérêt pour ce genre de produits encourage les acteur.ices locaux à entamer une démarche de labellisation et leur permet de mieux planifier leur activité (produits à cultiver, volumes à récolter, saisonnalité etc).
Adaptez vos menus en fonction des jours de livraison de vos fournisseurs afin de garantir la fraîcheur maximale de vos produits.
Pensez aussi à la possibilité de distinguer les fréquences de livraison en fonction de vos produits : l’épicerie sèche se conserve plus longtemps que les produits frais, vous pouvez donc la commander en plus gros volume et la stocker. Cela vous permettra de limiter les prix au kilo, de réduire la pollution liée au transport, de vous dégager du temps sur la gestion des commandes et de rendre plus intéressantes les commandes pour les producteur.rices.
Le coût global d’un repas prend en compte le prix des denrées, mais aussi des externalités, de la main d'œuvre et de la livraison.
Supprimez vos frais de livraison en allant chercher vous même vos produits ne signifie pas forcément réduire le coût de votre repas : votre équipe cuisine disposera de moins de temps en cuisine, et risquera de se tourner vers l’achat de plus de produits transformés. Pour garantir des repas sains et gourmands, et soutenir l’économie locale, mieux vaut que le temps de votre équipe cuisine soit dédié à la préparation de repas faits maison, à base de produits qualitatifs, bruts et locaux. Et pour limiter vos frais de livraison (et la pollution qui en découle), vous pouvez par contre planifier les volumes et la fréquence de commande en fonction de vos frais et franco de port : si vous avez une capacité de stockage suffisante, commandez moins fréquemment de plus gros volumes.
Par ailleurs, il peut être intéressant, notamment pour les petites cuisines, de regrouper leurs achats avec d’autres établissements du territoire qui ont les mêmes fournisseurs.
Pour cela, identifiez de nouveaux objectifs, réalistes, afin d’optimiser vos commandes. Par exemple : calculez votre taux de gaspillage et identifiez les produits qui sont les plus gaspillés.
Demandez-vous pourquoi : est-ce une question de goût des convives, de qualité des produits, de gestion de stock, de proposition trop variée sur la ligne de self ?
Appréhender les conditions générales de vente d'un acteur local : délais et minimum de commande, franco de port etc.
L’outil pour proposer des menus durables et piloter simplement votre cuisine, de A à Z
Mettre en oeuvre de nouvelles techniques culinaires en favorisant le fait-maison, bio et local
identifier les étapes cruciales du cycle de la commande
Accompagner collectivement des établissements en gestion directe ou concédée au renouvellement de leur marché.
Accompagnement dans la définition des attentes, la rédaction du cahier des charges et la réalisation de l'appel d’offres.
Analyser les pratiques de sa restauration en globalité pour bien cibler les actions de sa transition alimentaire
Accompagner au changement et à la transition alimentaire dans les conditions réelles de production et de service
Mesurer efficacement, analyser sereinement et agir vraiment pour réduire le gaspillage alimentaire
Nos formations visent à accompagner et prendre la hauteur des enjeux pour mener des projets innovants en restauration durable.
Connaître, mesurer et maîtriser tous les coûts de sa restauration durable
Construire son plan de menus fait-maison, de saison, bio et local en lien avec les disponibilités de son territoire et les producteurs
État des lieux pour connaître la cartographie de son restaurant et créer une feuille de route vers une restauration durable.
Le suivi qualité est un outil de progrès pour valider l’application des engagements contractuels, mais aussi questionner ses pratiques.
Des guides :
Une fiche :
Une mesure de soutien financier pour faciliter vos approvisionnements en produits durables et de qualité :