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Lutter contre le gaspillage alimentaire en DSP

Gestion des déchets
DSP

Aujourd’hui, les volumes de gaspillage alimentaire en restauration collective sont estimés à 30% du volume des denrées achetées et la gestion des déchets représente près de 3% des émissions de GAS européennes. La lutte contre le gaspillage alimentaire est donc fondamentale pour éviter la destruction inutile de consommables. 

Dans un contexte où vous n’êtes pas vous-même producteur des repas servis dans votre établissement, comment limiter le gaspillage alimentaire ? 

Précisez les grammages dans votre cahier des charges

Le GEMRCN recommande des grammages à servir pour chaque type de recette (entrée de crudités, entrée de féculents, dessert gras, en fonction de sa valeur nutritionnelle (protéines, glucides, calories etc) et ce en fonction des convives.

Dans votre cahier des charges, vous pouvez exiger des grammages différents en fonction du profil de vos convives : dans les écoles par exemple, des quantités différentes peuvent être fixées pour les maternelles, élémentaires et pour les adultes.

Notez d’ailleurs que les grammages sont des recommandations et non des obligations légales, et peuvent être adaptés : si vos convives n’apprécient pas du tout les betteraves, il peut être pertinent de réduire les quantités servies pour les salades de betterave, quitte à augmenter un petit peu la quantité de légumes dans le plat chaud du jour. Cela permet de concilier des enjeux d’équilibre alimentaire, d’éducation au goût et de limitation du gaspillage alimentaire.

Le cahier des charges peut mentionner une phrase de type : 

“Trois types de grammage sont prévus : pour les enfants des écoles maternelles, pour ceux de l’école élémentaire et les adultes. Les grammages devront être alignés sur les préconisations du GEMRCN. Toutefois, et en accord avec la collectivité, ils pourront être sous évalués pour certains aliments « moins appréciés ». D’autre part, l’équilibre alimentaire sera recherché sur chaque menu. Le prestataire pourra répartir les différents types d’aliments sur la totalité du menu afin qu’un équilibre nutritionnel soit recherché. Pour ce faire, des libertés pourront être prises par rapport aux préconisations du GEMRCN notamment afin de favoriser la prise en compte des goûts alimentaires des convives et ainsi limiter le gaspillage alimentaire.”

Guidez votre prestataire, indiquez lui quel type de menu est le plus adapté à vos convives 

Nombre d’établissements ont constaté que les composantes “périphériques” du repas (  entrées, fromages ou desserts)  finissent trop régulièrement à la poubelle.
Face à ce constat, certains établissements optent pour le passage aux menus à quatre composantes. Un menu de ce type se compose d’un plat principal (à base de viande, poisson, œuf ou d’une source de protéines végétales), d’un accompagnement (légumes ou féculents) et de deux périphériques (entrée, produit laitier ou dessert).


Il est aussi possible de demander au prestataire de privilégier des fruits de petit calibre, ou prédécoupés

Le pain représente aussi une part importante du gaspillage alimentaire. Pour y faire face vous pouvez envisager : 

  • de réduire le poids des tranches pain et de mentionner dans votre cahier des charges le poids maximal accepté (15 à 20g par exemple)

  • d’adapter la quantité de pain disponible pour les convives en fonction du menu. Pour cela, vous pouvez inscrire dans votre cahier des charge une phrase type : 

Le prestataire fournit pour chaque repas le pain en quantité suffisante. Les quantités livrées varient en fonction des menus proposés, en accord avec la ville (exemple : moins de pain lorsqu’il n’y a pas de sauce, un féculent en plat principal, pas de fromage, etc.). Ces adaptations seront, notamment, discutées lors des commissions de restauration.


  • de réfléchir à la qualité du pain servi et de vous donner la possibilité de demander un changement de fournisseur, en inscrivant ce genre de phrase dans votre cahier des charges :

En cas de mauvaise qualité du pain, le Titulaire devra proposer le changement de boulanger jusqu’à complète satisfaction de la collectivité.

Échangez avec votre prestataire sur les volumes gaspillage alimentaire  

Lutter contre le gaspillage alimentaire nécessite de s’adapter à ses convives, et donc d’étudier leurs habitudes de consommation. Il est donc important d’identifier les sources principales de gaspillage alimentaire, et d’essayer d’en comprendre les raisons. Pour cela, il est pertinent de faire des pesées, en ventilant les déchets par catégories : entrée, plat, produit laitier, dessert, pain. Des retours peuvent ensuite être faits au prestataire. 

Il peut également être pertinent de communiquer des données qualitatives au prestataire et de faire remonter le niveau de satisfaction des convives pour les recettes servies. Cela permet d’identifier quels sont les points à améliorer (quantité, contenu, assaisonnement, mode de cuisson, texture, etc.) afin de limiter le gaspillage alimentaire. 

Vous pourrez d’ailleurs mentionner dans votre cahier des charges la possibilité de lui demander d’adapter ses recettes en fonction des volumes de gaspillage et des taux de satisfaction. 

Ce suivi nécessite de mobiliser les équipes d’animation de la pause méridienne. Ce temps doit être intégré dans leur fiche de poste, et le personnel doit être formé pour suivre ces informations, et faire des retours au prestataire.

Offres d'accompagnement

La lutte contre le gaspillage alimentaire

Mesurer efficacement, analyser sereinement et agir vraiment pour réduire le gaspillage alimentaire

Accompagnement complet au renouvellement de marché en gestion concédée

Appuyer la collectivité, dans une démarche globale, au renouvellement de son marché de fourniture de repas.

Suivre son marché (individuel)

Établir un espace d'échange et un bilan avec le prestataire.

Diagnostic restauration

État des lieux pour connaître la cartographie de son restaurant et créer une feuille de route vers une restauration durable.

La gestion durable de sa restauration

Connaître, mesurer et maîtriser tous les coûts de sa restauration durable

Assistance à appels d'offre

Accompagnement dans la définition des attentes, la rédaction du cahier des charges et la réalisation de l'appel d’offres.

Suivi de contrat

Le suivi qualité est un outil de progrès pour valider l’application des engagements contractuels, mais aussi questionner ses pratiques.

Vers une restauration 100% Durable : de l'intention à l'action

Nos formations visent à accompagner et prendre la hauteur des enjeux pour mener des projets innovants en restauration durable.

Projet Virage à table®

Le projet Virage à table® est une méthode opérationnelle de transformation de la restauration vers une restauration 100% Durable.

Label Virage à table®

Label systémique exigeant, le label Virage à table® valorise les restaurants ayant engagé une démarche de changement vers une restauration 100% Durable.

Ressources additionnelles

Des formations :

Des guides : 


Une synthèse des lois de lutte contre le gaspillage alimentaire par l’ADEME.

Des articles : 

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