Aujourd’hui, un repas sur cinq est pris à l'extérieur du foyer. Afin de garantir la qualité des repas servis en restauration collective et le bon usage de l'argent public, il existe plusieurs lois qui encadrent réunies au sein du code de la commande publique :
La restauration collective publique est soumise au code de la commande publique, dont les règles garantissent l’utilisation optimale et pertinente de l’argent public vis-à-vis de l’objectif du service public assuré : l’alimentation des convives.
Les achats (en denrées alimentaires pour les régies directes, ou en prestation traiteur pour les gestions concédées) doivent être faits en respectant des procédures : les critères de sélection doivent être publics, garantir l’égalité de traitement des candidats et leur liberté d’accès au marché lancé par la collectivité. Ce cadre légal empêche notamment l’acheteur·euse d’exiger une origine géographique spécifique.
Les procédures d’achat que les collectivités doivent respecter varient en fonction du montant de leurs achats annuels. Pour les montants inférieurs à 40 000 euros, la mise en concurrence et la publicité des achats n’est pas indispensable, on parle alors de gré à gré. Pour les dépenses inférieures à 100 000 euros, la procédure d’achat est dite “adaptée” (MAPA), dans le but de simplifier les démarches administratives liées aux appels d'offres.
Les montants correspondent aux dépenses annuelles pour une même catégorie de produits (exemple : les carottes ou la viande de bœuf). Pour savoir quelle procédure d’achat suivre pour constituer son marché, l’acheteur est donc d’abord tenu de quantifier ses dépenses.
Les catégories de produits sont définies par les règles de la commande publique, selon une nomenclature spécifique qui divise les achats en familles (ex : denrées alimentaires), en sous familles (ex: fruits et légumes, surgelé, épicerie…) et en segments, qui regroupent des denrées similaires (par exemple : carottes, poires, pommes de terre…).
Un allotissement fin garantit que le fournisseur qui remporte le marché soit celui qui répond au mieux aux exigences de l’acheteur et permet aussi de simplifier les procédures administratives : si les lots ciblent un nombre limité de produits, ils représentent un volume monétaire moins important.
Les “mini lots” d’un montant de moins de 40 000 euros peuvent être acquis via des procédures de gré à gré, dans la mesure où la somme des montants de chacun de ces “mini lots” reste inférieure à 20% du montant total des dépenses en denrées alimentaires de l’acheteur.
Pour choisir son fournisseur, la collectivité rédige un appel d’offres qui rassemble l’ensemble des critères de sélection. Le prix est le seul critère que l’acheteur se doit obligatoirement d’intégrer dans ses appels d’offres. Il peut aussi prendre en compte :
Ces procédures d’achat sont parfois complexes, il est donc pertinent de prendre le temps de rédiger son cahier des charges afin qu’il corresponde au mieux aux besoins et attentes de la collectivité. Il est fondamental de former les agent.es en charge de la rédaction aux enjeux de l’alimentation durable et de les faire dialoguer avec l’ensemble des parties prenantes, agent.es en cuisine et fournisseurs, pour que les marchés constitués garantissent au mieux la qualité des repas servis.
Les projets d’alimentation durable intègrent souvent un volet de relocalisation des sources d’approvisionnement. Si la mention de l'origine géographique n’est pas autorisée par le code des marchés publics, sous peine d’entraver la liberté d’accès au marché pour les fournisseurs, il existe des moyens de garantir aux producteur.ices du territoire d’avoir de réelles chances de remporter les appels d’offres. Découvrez ici les aspects à prendre en compte dans la construction de vos marchés pour accéder à des approvisionnements locaux de qualité.
Prendre en compte les caractéristiques de la production locale. Si la collectivité souhaite pouvoir s’approvisionner en produits locaux, l'étape de sourcing préalable à la rédaction du marché est indispensable pour inclure les caractéristiques de l’offre locale dans son marché.
Pour garantir aux producteurs locaux la possibilité de répondre à l’appel d’offres, la collectivité peut être attentive à plusieurs points lors de la rédaction de ses marchés :
Informer les acteur.rices du territoire. Le fait qu’un producteur.rice réponde ou non à un appel d’offre dépend de plusieurs critères :
Appuyer la.les collectivité.s, dans une démarche globale, au renouvellement de son marché de fourniture de denrées.
Accompagnement dans la définition des attentes, la rédaction du cahier des charges et la réalisation de l'appel d’offres.
Acheter du matériel reconditionné sous garantie à 50% du prix neuf
Maitriser et assurer la sécurité sanitaire des aliments, la sécurité des travailleurs, la sécurité alimentaire, la sécurité de l'alimentation
Connaître, mesurer et maîtriser tous les coûts de sa restauration durable
Construire son plan de menus fait-maison, de saison, bio et local en lien avec les disponibilités de son territoire et les producteurs
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